Quel est l'avis des lecteurs sur Sapiens : Une br
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Merik
26 juillet 2016
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Amis Homo Sapiens, savez-vous ce qui nous distingue des autres espces animales?
Si la question m'avait t pose avant la lecture de cet essai, j'aurais peut-tre rpondu qu'ils sont capables d'aller sur Bablio y poster des critiques. Ce qui est inexact. Pour preuve mon chat qui tient absolument participer cette critique en posant ses pattes siury he cl_a_cmla4vier. Couch !
Non, l'Homo Sapiens, la diffrence des autres espces, sait parler de choses qui n'existent pas. Un sempiternel bavard qui non seulement parle de lui, de ses congnres, de sa vie, mais en plus invente des histoires capables de fdrer, dans un but de coopration. Cela serait mme sa grande force, qui lui aurait permis de se propulser en haut de la chane alimentaire en un temps record, malgr son anatomie plutt faiblarde.
Mais attention, Homo Sapiens n'est pas un tendre, c'est mme d'aprs Harari un serial killer.
- Un quoi ?
- Si l'extinction australienne tait un vnement isol, nous pourrions accorder aux hommes le bnfice du doute. Or, l'histoire donne de l'Homo sapiensl'image d'unserial killercologique.
On apprend plein d'autres choses formidables sur notre espce dans cet essai. Ou pas.
En tout cas l'ouvrage l'est, formidable. Harari distingue trois rvolutions essentielles dans l'volution de l'Homme Sage : la rvolution cognitive il y a 70000 ans, l'agricole il y a 12000, et la scientifique engage 500 ans plus tt. D'un abord simple, les 500 pages se lisent d'une traite, avec passion en ce qui m'a concern.
Attention nanmoins, une sorte de glissement identitaire peut s'oprer chez le lecteur : d'tre humain avec une personnalit et une identit nette avant d'ouvrir cet essai, il pourrait se mtamorphoser en simple reprsentant de l'espce Homo Sapiens en le parcourant. Et vu sous cet angle, le monde n'est plus tout fait le mme...
Japprcie 286
pencrannais
03 fvrier 2024
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Voici un essai qui a eu un succs phnomnal, qui suscite de nombreuses critiques dithyrambiques, est adapt en BD mais qui voit aussi de nombreux scientifiques vents debout contre la mthode et certaines ides tires du livre.
Qu'en ai-je donc retir ma lecture?
D'abord, effectivement cet essai de vulgarisation scientifique russi son pari. Celle de faire de la vulgarisation scientifique.
De trs nombreux lecteurs se sont confronts des thories historiques nouvelles remettant en cause des prjugs ou des supposes certitudes anciennes. Alors, oui, Yuval Noah Harari ne cite pas ses sources, ne met pas la tonne de notes que l'on attend dans un vrai ouvrage scientifique mais si la cible est le grand public pour qui cette faon de procder dcourage la lecture, cela peut se comprendre.
Encore faut-il, videmment, que ce qui est crit soit rellement de la vulgarisation scientifique!
L'auteur vulgarise une vision de l'histoire qui existe chez de nombreux historiens, en fait une synthse trs agrable lire, ce qui explique son succs et qui remet en cause de nombreuses autres thories plus anciennes. C'est un fait. C'est sduisant et c'est bien crit.
Toutefois, l'inconvnient de cet essai, quand on est un peu form aux tudes historiques, c'est que l'on sait que sur certains sujets abords (un certain nombre en fait), il y a encore aujourd'hui, dbat. Or l'auteur ne nous prviens pas que ce qu'il crit ne sont que des hypothses de ces dbats.
On peut se pose la question: est-ce si grave? Oui et non. Oui, si on lit le livre comme une somme scientifique et que l'on prend pour argent comptant tout ce qui est crit. Non, si on prend le livre comme une base pour rflchir, pour mettre un coup de pied dans la fourmilire des ides reus.
Harari nous prsente l'histoire de l'humanit, de l'une des espces humaines, la notre, homo sapiens comme issue de rvolutions successives. Une rvolution cognitive d'abord aprs des centaines de milliers d'annes d'existence, il y a 70 000 ans, environ, une volution dans le cerveau humain aurait permis cette espce d'apprhender la fiction, les mythes, de se raconter des histoires de se crer donc aussi des liens communs, de fonder des socits d'entraide, d'avoir la conscience de son existence. Bref de se hisser par ce biais volutionniste au-dessus des autres espces animales. Cette supriorit nouvelle, homo sapiens s'en sert pour assurer sa survie, mais aussi pour craser les autres, peut-tre en les liminant de la surface du globe.
La deuxime rvolution serait celle de l'agriculture. Lie la sdentarisation, homo sapiens devient en quelque sorte l'esclave des crales, perdant sa libert de chasseurs-cueilleurs nomades pour crer des civilisations bases sur les ingalits et l'exploitation.
La troisime volution est celle de l'unification de l'humanit par des mythes que sont l'argent, la guerre (les empires) et la religion en conflit les uns avec les autres.
Enfin la dernire rvolution, encore en cours, serait celle de la science, associe au mythe du capitalisme.
Un mythe est pour l'auteur une croyance en quelque chose qui n'existe pas concrtement mais dont l'existence fictionnelle est accept par (presque) tout le monde: les dieux, l'argent, les nations, etc.
Cette trs brve histoire de l'humanit est passionnante lire car le style de l'auteur est simple, vif et non dnu d'humour. Sa vision transversale base sur les fictions (mythes, croyances) est originale dans un ouvrage de vulgarisation scientifique et remet en cause de nombreuses ides reues, ce qui est toujours intressant pour notre rflexion.
Certes, ces ides ne sont elles aussi que des ides, des hypothses, sduisantes, mais qui font toujours l'objet de dbats pour nombre d'entre elles. Un point de dpart pour aller plus loin dans sa rflexion.
Japprcie 211
Aela
09 octobre 2015
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Quel dfi!! Ce jeune professeur de l'universit hbraque de Jrusalem entreprend ici de nous conter la folle histoire de l'humanit, depuis l'poque des chasseurs-cueilleurs aux hommes bioniques qui arrivent un horizon proche sans doute!
La premire question traite ici est de savoir pourquoi l'Homme est devenu une espce aussi russie. Au dpart il tait loin d'tre destin se retrouver tout en haut de l'chelle. Selon l'auteur c'est la capacit de l'Homme crer des mythes et de la fiction (les Amricains diraient le "story-telling") qui a t de nature fdrer les humains autour d'un projet commun.
C'est cette croyance en des fictions qui permet aussi de dveloppper l'conomie et d'accorder du crdit, ce qui a permis l'explosion des connaissances et la conqute du monde par les Europens ds la Renaissance.
Le livre Sapiens nous amne reconsidrer des questions qui ont t longtemps brlantes: comment est ne la suprmatie d'un groupe? Comment l'Europe s'est impose et a impos son systme de valeurs et de pense, comment et pourquoi les femmes ont t si longtemps domines par les hommes. Comment sont ns les empires, pourquoi a-t-on accord plus de crdit aux btisseurs de l'empire britannique qu'aux btisseurs de l'empire franais. Des pisodes cruciaux comme la fameuse banqueroute de Law de 1719 sont prsents sous un jour nouveau.
L'auteur a le gnie de mettre les choses en perspective.
C'est une Histoire dynamique et philosophique qui se droule ici.
Les perspectives sont galement dveloppes de manire intelligente.
Quelle va tre la place de l'Homme au moment o il peut devenir un quasi-dieu avec l'avnement des nano-technologies qui lui permettront de vivre plus longtemps, beaucoup plus longtemps..?
L'auteur a l'audace de donner dans le "politically incorrect" et c'est ce qui rend son livre si percutant.
Exemples :l'empire est un systme politique qui a des bons cts, gage de stabilit et de dveloppement des sciences. le capitalisme est prsent ici quasiment comme une religion plutt que comme une thorie conomique.
Le traitement des animaux domestiques est prsent comme un des grands crimes de l'humanit.
LE livre a t inspir par l'ouvrage de Jared Diamond "De l'ingalit dans les socits". On doit Jared Diamond le fameux "Effondrement des civilisations".
C'est dire que l'ouvrage magistral de Yuval Noah Harari s'inscrit dans la mme veine, de ces ouvrages qui nous font rflchir notre place dans l'Univers.
Le langage est accessible pour tous. C'est d'une clart extraordinaire.
Il a toutes les chances de devenir un ouvrage de rfrence.
Japprcie 154
Cancie
20 septembre 2020
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Sapiens, une brique de 501 pages qui se lit comme un roman !
L'histoire de Sapiens, notre histoire, que chacune et chacun devraient avoir lue.
Je ne connaissais pas Yuval Noah Harari. J'ai dcouvert cet crivain La Grande Librairie, lors de la sortie de Homo Deus. Il m'a fascine par sa prsentation et j'ai aussitt dcid de lire cet ouvrage ainsi que le prcdent : Sapiens.
Dj, les quatre parties du livre dcoupent bien cette brve histoire de l'humanit :
La Rvolution cognitive,
La Rvolution agricole,
L'unification de l'humanit,
La Rvolution scientifique.
L'pilogue : Un animal devenu dieu, est-il la dernire tape ?
Ce livre est une mine de connaissances mises la porte de tous. Je n'ai pas trouv d'adjectif assez fort pour dire mon enthousiasme sa lecture.
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Japprcie 137
Dixie39
15 fvrier 2017
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Renversant ! Sidrant ! J'ose peine vous dire que j'ai choisi ce livre sans regarder plus que cela de quoi il parlait, mais attire par cette couverture l'empreinte digitale et cette ide prconue d'avoir en main un essai centr sur nos anctres prhistoriques Que celui qui n'a jamais boycott les 4ime de couv me jette la premire pierre ! Imaginez-donc ma surprise croissante, de page en page : Yuval Noah Harari lamine et claire d'un regard nouveau toutes nos certitudes, toutes nos croyances et tout ce qu'on a pu nous apprendre sur, je cite quelques sujets ple-mle : la disparition de Neandertal, le mythe du bon sauvage, Dieux (peu importe les noms qu'on leur donne), la rvolution cognitive, la science et son ide de progrs, l'argent, les bienfaits du capitalisme et notre qute folle du bonheur,
"Self-made-dieux, avec juste les lois de la physique pour compagnie, nous n'avons de comptes rendre personne."
Harari ne refait pas l'histoire (point de rvisionnisme dans cette affaire-l), il ne la rcrit pas non plus, il met simplement en lien les faits et l'tat actuel de nos connaissances d'un point de vue, non pas froidement scientifique, mais historique, sociologique, ethnologique la lumire de ce que les derniers millnaires nous apprennent sur les civilisations humaines et l'homo sapiens proprement dit. "Simplement" est un euphmisme : il en faut de l'envergure pour mener bien un tel projet et intellectuellement savoir et tre capable de le raliser...
Ce livre nous fait rflchir sur le monde, notre individualit, nos reprsentations et nos savoirs acquis sans nous enfermer dans un systme, mais au contraire, en enlevant la chape de plomb ou le voile d'illusion (appelez cela comme vous voudrez) qui maintient chaque individu dans la vision convenue, dominante de l'espce, en expliquant les mcanismes qui nous ont conduits ce que nous sommes. Pourquoi Homo Sapiens et pas Nandertal ? Pourquoi l'argent et non le troc ? ...
Nous ne vivons pas dans la ralit mais dans un monde sous-tendu par une reprsentation partage par la majorit : l'imaginaire collectif dominant devenant une civilisation qui s'tendra tant que l'homo sapiens y accordera crdit ; laissez tomber le rideau et c'est une civilisation qui s'effondre pour laisser place une nouvelle reprsentation dominante. Cette capacit inne porte bout de bras toutes les relations humaines et est la clef de la prdominance de notre espce sur toutes les autres travers les millnaires
"Pour changer l'ordre imaginaire, je dois persuader des millions d'hommes de cooprer avec moi. Car l'ordre imaginaire n'est pas un ordre subjectif qui existe dans mon imagination, mai plutt un ordre intersubjectif qui existe dans l'imagination partage de milliers et de millions de gens".
Je ne peux que vous inciter dcouvrir les nombreuses ides dveloppes par l'auteur, un rien provocateur : on sent clairement qu'il jubile l'ide de nous savoir terre, bluffer ou contrarier, amuser ou carrment sceptique, parfois, devant tant d'audace ! Car ce livre ne vous laissera pas indiffrent, que vous soyez convaincu par cette brve histoire de l'humanit ou non. N'est-elle pas, comme l'indique son titre, qu'UNE de plus pour les sapiens que nous sommes. Mais est-ce qu'elle sera la votre ? Minoritaire ou dominante, terme ? Sur quoi dbouchera-t-elle ? Une nime civilisation ? Une ultime rvolution qui verra la fin de l'homo sapiens, au profit d'autres espces dominantes, biologiques ou cyberntiques ?
Seule l'histoire nous le dira. Cette grande oublie de l'ducation. D'ailleurs, effacement volontaire ou non ? Stratgie ou faux-pas ?
Voil, si vous en tes vous poser ce genre de questions, c'est que vous avez dj investi ce nouveau rcit fondateur
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Japprcie 134
lafilledepassage
18 aot 2018
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Disons-le tout net : je n'ai pas aim cet essai.
Je sais que je vais me mettre dos beaucoup de Babeliotes (avec une note de 4,27 pour 567 votants et une cte de 5 sur 5 attribue par la moiti de critiques), alors je vais tenter de me justifier. Exercice prilleux, j'en conviens.
D'abord, je regrette que dans un ouvrage crit par un universitaire, potentiellement prsent comme une rfrence dans son domaine, il n'y ait quasiment aucune mention des sources utilises. Certes au dbut il y a bien quelques rfrences, mais elles se font de plus en plus rares au fil des pages.
On me dira qu'il y a des chiffres, pas mal de chiffres au dbut et a, a fait toujours bien, des chiffres. Cela donne un air de srieux, d'objectivit. Les chiffres, c'est du lourd, du solide. Sauf que retirs de leur contexte et coups de leurs sources, les chiffres eh bien cela ne veut absolument rien dire. Ou plutt on peut leur faire dire n'importe quoi, aux chiffres.
Harari parle dans son essai de Jared Diamond. Il se trouve que je possde de l'ingalit des socits , (que je n'ai pas encore eu le plaisir de lire) et j'ai vrifi : la fin il y a bien une (longue, trs longue) bibliographie. Je trouve que Monsieur Harari devrait s'en inspirer.
Et puis il y a le ton. Je dois bien avouer qu'au dbut j'ai t sduite par cette plume lgre, ces phrases bien tournes, teintes d'humour (j'ai beaucoup aim l'accusation porte contre les moustiques inopportuns de comportement contre-nature ), cette lecture facile. Mais petit petit je me suis sentie mal l'aise, comme prise au pige, comme l'troit. le ton de l'historien s'est fait un peu trop premptoire, la nuance a peu peu disparu.
Et puis il y a cette page 161 o l'auteur nous balance une formule de mathmatique. J'adore les maths que j'ai tudies l'universit (eh oui, on peut aimer la littrature, la posie, la mythologie ET les math, ce n'est pas incompatible, loin de l), mais l me prendre une formule en pleine figure, tombe du ciel, sans explication, sans justification, sans raison, sauf celle d'en mettre plein la vue et de montrer monsieur et madame tout-le-monde qu'attention les maths c'est trs compliqu, mais moi, super historien, je vais tout vous expliquer. Vous verrez, faites-moi confiance, je vais tout vous interprter, je vais tout vous simplifier
Et partir de ce moment-l, je ne suis plus sre de rester objective A partir de l, le sieur Harari a srieusement commencer me taper sur le systme. J'ai poursuivi ma lecture avec un trs gros a priori ngatif, je dois bien l'avouer, avec la volont de chercher la petite bte Je citerai trois opinions de l'auteur, prsentes comme des vrits scientifiques, et qui m'ont fait bondir.
Premier exemple (dj partiellement voqu plus haut) : les employs de bureau et les comptables ne pensent pas en tres humains. Ils pensent comme on remplit des dossiers. [] Libre association et pense holiste ont laiss la place au compartimentage et la bureaucratie. . Bon je comprends que cela fasse sourire la plupart d'entre nous qui ont dj eu maille partir avec leur administration. Mais je m'insurge contre ce discours pseudo-scientifique (c'est plutt le discours des dirigeants et des ressources humaines des grandes entreprises) qui veut que parce que vous tes plutt rationnel, logique et organis, vous tes incapable d'imagination, de posie, de crativit et d'motion. Je connais des comptables, des ingnieurs, des mathmaticiens, des astrophysiciens potes ou artistes leurs heures. le cerveau humain n'est pas unidirectionnel et il est dangereux de penser l'tre humain en terme de catgories. D'autres exemples de ce type prolifrent dans le livre.
Deuxime ide trs sduisante mais tout fait fausse : Les ressources la disposition de l'humanit ne cessent de croitre et continueront probablement sur cette lance. Oui, moi aussi j'aimerais y croire, mais tout le monde sait que les ressources de la terre sont limites, que notre plante est un systme fini. Seule la connerie humaine me semble infinie, en fait.
Dernier exemple : le malaise du Tiers Monde n'est-il pas simplement l'effet de la pauvret, de la maladie, de la corruption et de l'oppression politique mais aussi celui de la simple exposition aux normes du Premier Monde ? . L, franchement, tant de mauvaise foi me laisse sans voix ! Cachez cette opulence, ces gaspillages, cette libert, les pauvres nous regardent ! Cela pourrait leur donner des ides, des revendications peut-tre. Tout simplement scandaleux !
Et j'arrte l. D'accord ce n'est que mon avis, qui ne vaut pas grand-chose comme dirait une certaine Babeliote. Je ne me prtends pas experte en quoi que ce soit et mon avis n'est bas que sur mon ressenti, mon exprience et mes lectures (qu'il me serait impossible de lister. Eh, pourquoi devrais-je le faire, moi, lectrice lambda ?)
Inutile de prciser que, depuis cette lecture, j'ai retir mon nom de la liste d'attente de la bibliothque pour le dernier opus Homo Deus . Il y a beaucoup mieux lire.
Japprcie 130
gouelan
08 septembre 2017
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L'histoire a commenc quand les hommes ont invent les dieux. Elle s'achvera quand ils deviendront des dieux.
Cet essai se lit tout fait comme une histoire, celle des hommes, de leur volution et de leurs mondes imaginaires. Du chasseur cueilleur l'homme moderne en passant par l'agriculteur. Au bout du chemin, peut-tre une vie bionique qui effacera l'homme, moins que ce ne soit un ouragan gant.
Un essai qui mle histoire et science, incroyablement complet tout en tant comprhensible et fut. Il nous oblige penser autrement ce que nous sommes, ce que nous faisons et o cela nous mne. Mme si nous ne savons pas quel chemin nous prenons finalement car, le contrle de notre histoire et les progrs de la science nous chappent trop souvent. Nous sommes faibles et ignorants.
Et pourtant l'homme est aussi le plus grand serial killer de tous les temps !
Il pose la question formidable : sommes-nous heureux ? Et aussi cette autre : que voulons-nous devenir ?
Le chasseur cueilleur n'tait-il pas plus heureux que l'homme moderne ?
Voulons-nous devenir des dieux ?
Peut-on tre heureux face la souffrance qu'on inflige aux animaux, nos frres, face la destruction de l'cosystme ?
Quand on ne sait pas si vie a un sens ?...
Je conseille fortement ce livre. Il est incroyable, passionnant, droutant. Il nous bouscule, nous rveille et fait trembler nos illusions d'homme moderne, la faiblesse de nos mondes imaginaires. Ma maigre critique ne pourra pas rendre la force de cet essai. Lisez-le.
Japprcie 109
Hugo
18 avril 2019
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Sapiens, un titre comme a nous donne l'envie de s'y plonger deux pieds comme les bipdes que nous sommes depuis des millions d'annes Et puis le temps passe, et nous voil en 2019 pour faire la critique d'un bouquin de vulgarisation scientifique ? littraire scientifique ? ou je ne sais comment le dfinir puisqu'il n'est absolument pas scientifique, un peu littraire et d'une vulgarisation Wazienne : En bref tu veux crire un bouquin bien chiad sur les origines nos jours en prenant le chemin le plus court sans t'emmerder avec les dtails qui prendraient trop de pages, car du coup les gens seraient dcourags par trop d'audace alors que si c'est court, condens, rsum, vulgaris au quantique prs, que l'affaire est entendue sur un format potentiellement encourageant pour les petits curieux, alors les gens achtent, condition que la promo fasse bien son job.
Moi j'ai pris ce bouquin sur l'tagre de ma bibliothque, il ne m'tait pas destin, ayant dj lu du Dawkins, Diamond, Jacquard, Ziegler, Reeves et j'en oublie, j'imaginais que son contenu ne pouvait pas vraiment m'clairer sur la question des sujets abords dans ce bouquin, au bout de 200 pages, j'ai compris qu'effectivement, il tait inutile de continuer, la vulgarisation est pousse son ridicule, tout est interprt, dform, raccourci jusqu' la caricature, pas forcment faux, pas forcment vrai, mais grossirement dvelopp.
Les auteurs que j'ai cits prcdemment sont des vulgarisateurs reconnus, scientifiques aussi, mais ils abordent un sujet en particulier dans un bouquin de 600 pages environ, c'est que dalle 600 pages pour un bouquin mais qui ne traite que d'un sujet qui lui a dj t trait par des centaines d'autres ouvrages, mais les nophytes comme moi s'y retrouvent, alors pourquoi ne pas apprendre apprendre, tre patient, parce que l franchement, pour briller en connaissances c'est foir je vous le dis, entre potes un peu bourrs pourquoi pas, avec quelques grammes d'alcool dans le sang, on peut donner l'illusion en se grattant le menton mais sinon
En fait c'est un bouquin convivial, qui rassemble les ides de comptoir, qui donne un sujet se disputer un soir de disette, dans ce cas-l ok : une cacahute, un verre de vin, et on refait le monde entre copains, en croisant les doigts pour qu'il n'y ait pas un relou de service la science incomprise, dfenseur du scepticisme, in-convaincu et peu convaincant qui viendrait vous pter l'ambiance :
Je ne bois pas d'alcool
Malheureusement ce bouquin est vant par de trs nombreuses clbrits et de trs nombreux experts, enfin expert ? ceux que l'on trouve pour en parler sans pour autant savoir de quoi on parle exactement
Alors oui si on veut des bases DE RFLEXIONS, ce bouquin est une bonne chose, pour sa culture de comptoir ventuellement mais pour trouver des vraies rponses concrtes aux questions que l'on se pose longueur de nouvelle rponse, alors non, prenez le temps de fouiller ailleurs, par d'autres moyens, renseignez-vous, soyez curieux et vous trouverez des passionnantes vulgarisations srieuses, documentes et vritablement pertinentes.
Pour conclure et j'y tiens : ce bouquin c'est le 20 heures de lvolution et je rajouterais mme sur TF1...
A plus les copains
Japprcie 106
Marple
27 mai 2017
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L'homo sapiens est une crature passionnante... Pour preuve, certains de ses spcimens les plus volus parviennent crire des livres scientifiques rudits et ambitieux qui se lisent comme des grandes sagas romanesques !
Dommage que l'homo sapiens soit aussi une crature tourdie, et que mon cerveau n'ait pas russi retenir toutes les informations passionnantes qu'il a lues, que ce soit sur l'anantissement des Neandertal forts mais lents, sur les rvolutions des chasseurs-cueilleurs ou des scribes, sur la monnaie, sur l'avnement de l'homme bionique, sur toutes les histoires qu'on se raconte, des religions aux logos des marques...
Yuval Harari aborde une multitude impressionnante de thmes, de priodes et de thses. Il n'invente rien, mais interprte et explique tout, nous apprenant des choses et nous incitant rflchir notre fonctionnement et notre devenir.
Challenge Multi-Dfis 35/52
Japprcie 96
Kittiwake
04 novembre 2017
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Qu'est ce qui peut faire qu'un essai sur l'histoire de l'humanit puisse rencontrer un tel succs plantaire? Bien sr le fait que cette plante est justement colonise et exploite par l'espce vedette de l'ouvrage. Parlez moi de moi, c'est tout ce qui m'intresse. Mais ce n'est sans doute pas la seule raison, car les ouvrages historiques ou sociologiques sur le sujet ne manquent pas.
Une deuxime raison est la simplicit du style et le recours des exemples incontestables : on est loin des ouvrages universitaires abscons qui vous excluent d'emble du club ferm des happy fews familiers d'une terminologie sotrique. On est dans le rel, dans les faits.
L'auteur a par ailleurs cet art de dcaler le point de vue, de jeter un regard de ct sur des faits et des chiffres qui prennent une autre dimension. Et le lecteur de constater qu'en effet il s'est berc d'illusions savamment insinues par un formatage ducatif grande chelle. A moins que ce nouvel clairage ne soit lui-mme un miroir aux alouettes. La seule certitude que j'ai c'est d'tre dans le doute nous disait Pierre Desproges.
Doutons donc : des frontires, du systme montaire, du libralisme et de tout ce que l'homo sapiens a mis en place en renonant au nomadisme du chasseur-cueilleur. Nostalgie du temps o les humains vivent comme les oiseaux des champs qui ne sment ni ne moissonnent . Tout le malheur du monde proviendrait de la spcialisation , de la cration des niches pour abrutis , savoir les humains qui ne savent pas assurer leur propre subsistance par eux-mme , sans dpendre d'un plus performant, au risque de devoir lui accorder toute leur confiance.
Pas de leon de conduite, c'est plus un tat des lieux, sur fond de menace diffuse. Car cette espce est capable de tout dtruire, les exemples abondent dans le pass et il n'est pas de jour o l'actualit ne nous fasse une piqre de rappel quant aux dgts que nous provoquons. Pis, elle semble bien tre sur le chemin de sa propre destruction moins qu'Homo deus ne nous prouve-le contraire. le second ouvrage de l'auteur est un incontournable quand on a apprci comme je l'ai fait cet essai.
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Japprcie 68